En règle générale, il existe trois principaux problèmes d'électrode ou de sonde lors de la réalisation d'un titrage non aqueux. Le premier est le problème d'avoir un électrolyte aqueux avec un solvant non aqueux. Le remplacement de l'électrolyte dans l'électrode résout facilement ce problème. Le deuxième problème est lié au fait que l'échantillon n'est pas conducteur, ce qui entraîne un mauvais circuit électrique entre les demi-cellules de mesure et de référence, ou entre les parties de l'électrode si elles sont combinées. Cela se traduit par un signal bruité, en particulier lors de l'utilisation d'une sonde avec une jonction céramique standard dans la référence. Une solution partielle à ce problème consiste à utiliser une sonde avec raccord de manchon, telle que la sonde DGi113. Cette électrode utilise du LiCl dans de l'éthanol comme électrolyte standard. Au lieu d'une jonction en céramique, elle est dotée d'un manchon en polymère, ce qui augmente la zone de contact entre les pièces de travail et de référence et réduit donc le bruit.
Le troisième problème ne concerne pas l'électrode elle-même, mais plutôt la manipulation de la sonde. Pour qu'une électrode en verre (pH) fonctionne correctement, il est nécessaire que la membrane en verre (bulbe de l'électrode) soit hydratée. Pour ce faire, il faut conditionner l'électrode dans de l'eau déionisée. Au cours du titrage non aqueux, cette membrane se déshydrate progressivement, ce qui réduit la réponse de l'électrode. Pour éviter cela ou corriger ce problème, l'électrode doit être régulièrement reconditionnée par trempage dans l'eau.